Les différents types de plan en français
En français, comme dans les autres matières, les épreuves du bac demandent au candidat de composer, c’est-à-dire d’ordonner ses idées de manière rigoureuse, au lieu de se laisser aller à un développement par association d’idées non maîtrisées.
Pourquoi faire un plan en français ?
Deux raisons principales à cela :
- la première raison est liée à la pensée : développer de manière logique une problématique ou une question en enchaînant les idées de façon cohérente. Traiter de manière globale et complète une question, en en détaillant les différents aspects. Dynamiser la réflexion en suscitant son approfondissement.
- l’autre raison relève plutôt de l’aspect esthétique : faciliter la lecture en permettant au correcteur de suivre et de comprendre votre pensée. Créer un effet d’attente, une sorte de suspense qui donne envie de poursuivre jusqu’au bout. Séduire intellectuellement par le plaisir que procure la contemplation de l’équilibre des parties, la variété et l’ordonnancement des arguments.
Principaux types de plan possibles
Différentes possibilités s’offrent au candidat en français, mais aussi dans les différentes matières, certaines se prêtant plus à une matière qu’à une autre :
- le plan, parfois abusivement appelé dialectique, qui consiste à dégager une problématique et à la développer sous la forme thèse, antithèse, synthèse.
- le plan analytique, qui consiste à constater une réalité, avant d’étudier ses causes, ses conséquences, puis les solutions au problème ou les perspectives qu’il offre.
- le plan chronologique qui consiste à suivre le déroulement d’un phénomène dans le temps : avant, maintenant, demain. Il est préférable de l’éviter autant que possible pour lui substituer un plan analytique.
- le plan descriptif ou thématique qui consiste à parcourir une notion ou une réalité sous ses différentes facettes, sans nécessairement établir une hiérarchie entre les parties.
- le plan entonnoir, qui consiste à partir du général pour atteindre le particulier, plan qu’on peut aussi inverser.
Ces différents plans peuvent souvent se combiner l’un l’autre, ou subir de légères modifications.
Comment choisir son plan ?
La connaissance des différents types de plan aide les candidats à choisir. Trop souvent, l’ignorance des possibilités existantes limite leur choix au plan dialectique, auquel ils ont été habitués, avec souvent pour conséquence l’impression fâcheuse qu’on a imposé un carcan à un sujet, dans lequel il est mal à l’aise, au risque de commettre un contresens, ou de se retrouver avec des parties de dimensions très inégales. Tous les sujets n’induisent pas une problématique, car ils ne posent pas tous problème.
Avant même de se lancer, il convient donc de se poser ces questions :
- La formulation du sujet invite-t-elle déjà à suivre un plan ? Dans ce cas, ne cherchez pas l’originalité à tout prix, surtout un jour d’examen.
- Peut-on dégager une problématique claire et facile à développer ? Si oui adoptez le plan dialectique. Si ce n’est pas le cas, essayez autre chose, notamment le plan analytique.
- Si vous ne voyez vraiment pas quel plan traiter, essayez de dégager les grandes idées que le sujet ou le texte à commenter met en évidence, puis comparez-les.
- S’il existe un rapport de cause à effet, adoptez un plan analytique quitte à l’adapter au sujet s’il ne cadre pas tout à fait.
- Si vous sentez que certains axes ont une portée plus ou moins générale, ou plus ou moins restreinte, optez pour le plan entonnoir.
Même le plan thématique, ne doit pas être une simple juxtaposition de thèmes, mais être le plus possible ordonné, en fonction du rapport qu’entretiennent les thèmes entre eux : rapport d’opposition, logique, chronologique.
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